La valeur de l'engagement

Certains individus ont accepté de s’incarner pour participer à ce combat sur eux-mêmes au bénéfice du monde, connaissant l’enjeu, et acceptant de faire d’eux-mêmes le laboratoire de leurs expériences et finalement de leurs travaux de transmutation de cette Humanité. Ces opérations transmutatoires endogènes d’abord, puis exogènes ensuite, entreprises par une poignée d’individus analogiquement représentatifs de l’Humanité elle-même et qui lui sont liés à ce titre en termes de responsabilités et de conséquences quant à leur propre expression, a pour fondement et objectif de la faire renaître à la condition de population planétaire ouverte vers de nouveaux horizons intérieurs empreints de liberté vraie, ouvrant sur tout le champ du possible de l’univers, aussi vaste soit-il, et ayant pour pivot inébranlable l’idéal d’Unité, mais aussi la valorisation de la diversité, et concrétisé à tous les niveaux de la société des Hommes copartageant ce monde qui leur est prêté, à part égale avec les femmes, où les divisions et les oppositions conflictuelles seront désormais reléguées au rang de crimes contre l’Humanité, implacablement réprimées, et sévèrement sanctionnées, si tant est qu’à ce stade prochain il y ait encore assez de monde pour souhaiter vouloir instaurer ou alimenter de tels conflits.
Vision utopique ? Bien sûr, et fort heureusement !
Sans utopie, aucune activité véritablement féconde n’est possible.
Mikhaïl Saltykov-Chtchedrine (1826-1898)
Nul changement, nul progrès, nulle réforme des connaissances et des consciences n’aurait jamais vu le jour en ce monde sans les rêveurs, les utopistes, les audacieux auxquels sourit la chance paraît-il. Si le Rêve (avec majuscule) est du ressort du Hiérodarque, en tant qu’architecte de la nouvelle civilisation des Hommes, les Archalchimistes, eux, ne rêvent pas. Ils déploient les arcanes de la science Archalchimique, s’appuyant sur l’égrégore ô combien puissant de ces utopies, afin de contribuer à l’Å“uvre de la transmutation attendue et nécessaire du monde et le faire éclore à une toute autre condition, radicalement différente de celle à laquelle elle aura toujours appartenu, tant de mémoire d’Hommes qu’ignorée ou oubliée. Ce n’est d’ailleurs pas parce que quelque chose n’aurait jamais eu lieu qu’il serait impossible qu’il se produisît, surtout lorsqu’il s’agit de la seule et unique condition de sauvegarde de l’ensemble, sinon rien en ce monde ne serait jamais né au-delà des fin-fonds de l’âge de pierre tel que nous le concevons.
Les représentants de la Noblesse Orthodole le sont parce qu’ils sont engagés. C’est à ce seul titre que celui de la Noblesse leur revient, car le monde n’a aucun besoin d’une autre « noblesse » que celle-ci.