Sens des responsabilités, valeur de la parole donnée, et actions politiques

On a enseigné aux peuples de ce monde, de manière explicite ou implicite, mais avec la même force de conviction, la possible démission face à la notion de responsabilité à assumer dans le cadre d’un acte quelconque. En somme, les gens ont été encouragés à penser que quoi qu’ils promettent, quoi qu’ils disent, surtout quoi qu’ils pensent (!), voire, à certains égards, quoi qu’ils fassent, rien n’avait de réelle importance. Un jeu vidéo où l’on tue sans se retourner, n’est qu’un jeu. Une promesse, un serment, ne sont que des paroles qui s’envolent. Un fantasme n’est qu’une pensée secrète sans réalité (où seul un contrat, un pacte signé a de la valeur, un engagement… à PAYER). Et pourtant, lorsqu’il y a cause, il y a conséquence. Lorsqu’il y a action, il y a réaction de nature équivalente, et une réalité est impactée, constituée, de TOUT ce qu’elle contient, sans exception. Ainsi, si votre pensée est bien réelle, qu’elle existe, alors sa conséquence existera aussi, invariablement. C’est le principe même du karma tel que le conçoit la tradition de l’Inde entre autres, pour la plus connue. RIEN n’est sans conséquences. Mais ignorant le fait ou refusant de le considérer, chacun peut très facilement s’enchainer ainsi aux conséquences de ses actes au sens très large du terme, et le seul fait de s’en croire affranchi du fait de la pensée unique promulguée en ce sens, ne permet pas de s’en libérer.

Nul ne peut prétendre être droit et honnête s’il s’estime soustrait au devoir d’assumer les responsabilités propres à ce qu’il fait et à ce qu’il est. Une civilisation de valeur, évoluée et digne de ce nom, ne peut compter parmi ceux qui la représentent, des individus insuffisamment conscients de cette évidence sans risquer son effondrement à terme, donc sans que sa conscience collective ne s’en défende afin de se prémunir de la contamination que de tels individus représentent pour elle.

Ainsi, dans la même logique, la parole donnée, même sur le ton de la discussion et sous couvert de quelque forme d’amitié que ce soit, se doit à présent d’être scrupuleusement respectée. Ainsi, sera obligatoirement accrue la conscience à la base de ce qui sera dit, annoncé, promulgué, et promis, et donc aussi pensé en amont de la parole prononcée. Beaucoup moins de paroles vaines et creuses, mensongères ou trompeuses, seront ainsi, enfin, prononcées. La fiabilité des uns et des autres en sera largement augmentée. Celle ou celui qui parle sera à nouveau à l’origine d’un acte de haute portée, faisant de lui, à ce titre, quelqu’un de respectable au vu de la réputation de fiabilité qui sera la sienne et propre à l’âme Noble, contrairement au langage des politiciens qui ne vaut que la qualité de l’illusion qui entoure le mensonge et l’insincérité qu’ils expriment par esprit de séduction ou par opportunisme, motivés par le goût du pouvoir et non par altruisme.

C’est aussi la raison pour laquelle l’action à proprement parler politique telle qu’on la conçoit encore globalement, sera très prochainement, purement et simplement interdite, outre le fait qu’elle ne sera plus nécessaire à la marche de la civilisation humaine, si tant est qu’elle l’ait jamais été.

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