Notion de « Merveilleux » Élevé au Rang du Sacré

Cette notion est également centrale dans le cadre civilisationnel dans lequel entend intervenir l’Archimagisterium. Le merveilleux est par essence ce qui est particulièrement inspirant tout en suscitant, donc, l’émerveillement. Qui dit « émerveillement » dit aussi « étonnement » et « enthousiasme » face à un avenir ouvert, offrant les meilleures perspectives possibles dans le cadre d’une organisation sociétale saine et stimulante, au service des meilleures conditions d’évolution pour tous et en toutes circonstances, et non au service d’elle-même, ou pire, au service de ceux qui l’administrent comme ce fut le cas de toutes les civilisations du passé à peu de chose près.

Le « merveilleux » tranche aussi, dans son élévation emblématique au rang du « sacré », avec le cloisonnement religieux et ses différents délires mythologiques, là également destinés à prendre l’ascendant sur les fidèles de la part d’un clergé qui est, sauf exception, loin de donner l’exemple réclamé de la part desdits fidèles.

Il est aussi nécessaire de redéfinir cette notion de sacré afin de savoir exactement de quoi l’on parle. Les dictionnaires en donnent actuellement cette définition approximative:

A.LITURG. [Le suj. désigne un évêque] Conférer à quelqu'un par la cérémonie et l'onction du sacre un caractère sacré. Sacrer un roi. Troyes (...) a vu en 878 ce que Paris n'a vu qu'en 1804, un pape sacrant en France un empereur, Jean VIII couronnant Louis le Bègue (Hugo,Rhin, 1842, p. 33).Une jeune fille délivra Orléans et fit sacrer le roi légitime à Reims (A. France,Orme, 1897, p. 105).V. couronner ex. 3.
B.P. anal. Conférer à quelqu'un, quelque chose un caractère solennel, une consécration officielle; reconnaître l'existence de quelqu'un, quelque chose en tant que tel. Synon. consacrer.

Voici la définition qui aura universellement cours :

1. Caractère de ce qui est sacré, dans le sens de ce dont l'incidence ne s'arrête pas à son propre objet, ou à son propre environnement proche, mais, par le lien qu'il entretient avec la notion d'Absolu, ou lien qui lui est naturel, dont l'incidence s'étend aussi à ladite notion d'Absolu en tant que "grand Tout", et qui de ce fait met aussi ce "Tout" en résonance, ou pour le moins, cette part qui en est représentative quant au sujet évoqué.
2. Par ext. : le sacré, en tant que catégorisation du vécu et des actes qui le déterminent.

Le phénomène de mise en résonnance avec le tout (contextuellement parlant) est donc essentiel dans la détermination de ce qui est considéré comme « sacré », hors du cadre expressément religieux sans véritable sens en dehors du cadre de la croyance pure, fondée sur les seuls postulats dogmatiques qui la caractérisent. Ainsi, l’émerveillement individuel et collectif de proche en proche, prenant sa source dans les perspectives très concrètes de réalités tangibles dépassant un quotidien pourtant lui-même devenu inspirant, génère une émulation tout particulièrement incidente quant au degré de cohésion de la conscience collective globale, allant impacter une part du principe créateur propre à l’Humanité elle-même en tant que « tout » collectif, qui ouvre les plus exaltantes perspectives qu’il est possible d’envisager en l’instant présent.

En d’autres termes, le « Merveilleux » élève l’âme de l’Humanité et la hisse de ce fait hors du champ mental limité, et l’inspire vers une forme plus vaste et plus affirmée de l’accomplissement collectif vers lequel tend l’Archimagistère lui-même en termes d’objectifs poursuivis au bénéfice de l’Humanité. Le défi à relever par l’Archimagisterium est alors de créer des conditions de vie de plus en plus inspirantes, fondées sur un quotidien se rapprochant toujours au plus près d’un « Merveilleux » sans cesse repensé de manière à croitre lui-même en capacité d’inspiration, afin de pousser toujours plus loin la condition humaine hors des limites de son propre champ de possibilités, en direction de son dépassement constant, au fil des siècles, toujours au-delà de l’horizon d’un potentiel accomplissement suivant, plus vaste, plus grand, et plus profond.

Il a été estimé que pour les temps actuels, le « Merveilleux » seul était capable de parvenir à l’inspiration nécessaire à la poursuite de cet objectif, désormais destiné à tous.

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