La Place de la Religion au sein de l'Archimagisterium
Nous ignorons si vous croyez en un dieu censé être un Être Suprême présidant à toutes les causes comme à l’origine de toute chose. Mais quel qu’il soit ou ne soit pas, de quoi qu’il puisse s’agir, nous espérons que vous comprendrez qu’il n’a rien à voir avec ce que les Hommes en ont fait, et qui est, en principe, exactement ce en quoi vous « croyez ».
L’approche de la connaissance, au sens large du terme, doit impérativement faire l’objet d’une réforme profonde. Outre le cadre scientifique, sa réforme se veut également, et de mani-re impérative, tout aussi profonde dans le cadre éducatif et donc religieux.
Le savoir implique l’expérience. La connaissance reste au stade de théorie. La croyance qui rend si fiers les populations qui y adhèrent et s’y soumettent avec la fierté requise à l’effet de figurer en tant que fidèles parmi les plus fidèles ayant souvent abandonné leur bon sens au profit d’une foi aveugle, n’est alors guère davantage qu’à reléguer au rang des « on dit » hérités d’une culture transmise par conditionnement.
Soit, le message à l’origine des religions est très généralement excellent, qu’on soit justement croyant ou qu’on ne le soit pas. Mais là où se termine le message pour que puisse commencer l’institution de la religion, que se passe-t-il, et pourquoi?
Le mot « religion », bien que d’origine incertaine, signifierait « recueil », « réflexion » ou encore « lien ». Sur le papier, tout va bien. Des gens se lient autour d’idéaux communs, basés sur une croyance à intérioriser et à manifester, potentiellement, dans son mode de vie et dans son comportement au quotidien, dans une sorte d’idéal contextuel, amenant généralement à des dogmes et une réglementation omniprésente.
Pourquoi pas. Basé uniquement sur cette présentation, ça fonctionne. Plutôt bien même.
En revanche, contextuellement, ça ne fonctionne pas. Pour deux raisons : le fond et la forme.
- La forme : une société cruellement sous-cultivée et influençable.
- Le fond : des idéaux à minima moyenâgeux et aucune mise à jour régulière ni évolutive.
Des hommes ont mené des guerres sanglantes au nom d’un ou plusieurs « Dieux », là où l’exemplarité aurait dû être la seule arme utilisée. Cela a eu pour résultat de créer un monde divisé dans lequel crier plus fort est trop souvent synonyme d’avoir le dernier mot, donc raison. Il y a toujours un intérêt à mener une guerre, quelle qu’elle soit. On toujours présenter les guerres comme ayant un fondement moral, quelles qu’elles furent. Mais il n’y a jamais présidé d’autres raisons que l’argent ou le pouvoir, ou les deux. Les « guerres de religion » ne font pas exception.
La foi consiste à croire ce que vous ne voyez pas ; et la récompense de cette foi, c’est de voir ce en quoi vous croyez.
Saint Augustin
Confiance en l'Éternel de tout ton cœur, et ne t'appuie pas sur ta propre intelligence. Reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers.
Proverbes 3:5-6
Dis : "Rien ne nous atteindra, si ce n’est ce qu’Allah a prescrit pour nous. Il est notre Protecteur". Et c’est en Allah que les croyants doivent placer leur confiance.
Coran, Sourate 9, Verset 51
La foi est la plus précieuse des pierres précieuses, car elle peut transformer la souffrance en bonheur.
Bouddha
Une étude du docteur Naveed Sheikh réalisée au sein de l’université de Louisville a répertorié les morts engendrés par les guerres, conflits civils et massacres politiques et ethniques au cours des 2 derniers millénaires. […] La civilisation chrétienne classée première. L’auteur la rend responsable de la mort d’un chiffre compris entre 119 et 236 millions de personnes. Celui que l’auteur désigne sous le terme bloc athée est deuxième avec 96 à 153 millions de morts (bien évidemment, les "incroyants" ou les "adogmatique" ne font pas exception, surtout parmi les plus fanatisés d'entre eux; NDLR). La civilisation Sinic est troisième avec un chiffre compris entre 95 et 120 millions de victimes. Les pays bouddhistes sont à l’origine du décès de 80 à 95 millions de personnes. Les guerres de colonisation contre les civilisations primo-autochtone ont engendré entre 34 et 56 millions de victimes. La civilisation musulmane classée dernière a occasionné en 1.430 ans entre 21 et 41 millions de morts. En termes de fréquences de violences, la civilisation chrétienne se classe toujours première avec 166 conflits létaux. Le monde musulman est 2e avec 81 conflits mortifères, le bloc communiste 3e (19), la Sinic 4e (17), la civilisation bouddhiste 5e (15) et le monde primo-autochtone 6e avec 13 conflits. Au regard des conclusions du docteur Naveed Cheick, il ressort que les civilisations qui se sont le plus affrontées l’ont fait pour des raisons religieuses.
Media24 [1]
NB : nous ne sommes en rien affiliés à l’auteur, ni inversement.
Ces chiffres ne sont pas acrédités par l’Archimagistérium. Ils ne sont issus que des références de l’auteur et représentent une idée générale de l’ampleur des conflits religieux.
Le bon sens se fait écraser par les textes « sacrés », là où la notion même de sacré a été bafouée au nom d’un ou plusieurs dieux instrumentalisés par les clergés en rapport, en recherche de pouvoir égoïste.
Des milliers de choses ne vont pas dans les religions, et pourtant les croyants trouvent inlassablement le moyen de défendre les crimes des institutions porteuses de leurs croyances. Le Vatican a sa propre banque dans laquelle tous les milliardaires et les politiciens les plus influents ont leur compte. La Kaaba est un cube d’enchainement. Israël et le haut du gratin du peuple juif sont aux commandes des banques et de l’industrie de la pornographie. Les « dieux » de l’Extrême-Orient sont majoritairement malfaisants. Le satanisme fait sans illusion ce que les autres font sous couvert de « bien ». Les croyants sont endormis, voir sciemment bridés à la naissance, comme dans le cadre de certains rites sunnites qui font des corps de nouveaux-nés des coquilles vides. La chrétienté promeut la pauvreté au nom de l’humilité et du renoncement, et la tristesse et la pitié au nom de la compassion. Les différentes visions du paradis et de l’enfer sont uniquement méritoires ou punitives dans un cadre où les règles ne sont plus adaptées à la société actuelle, et donc difficilement applicables en contexte.
Nous pourrions continuer ainsi sur des pages et des pages, mais la question sous-jacente est celle-ci: pourquoi les gens ne savent-ils pas ce qu’il y a exactement derrière leurs croyances? Du moins, pourquoi sont-ils à ce point peu enclins à vouloir savoir? La peur d’être désavoués en tant que croyants méritants en est-elle la seule raison? Quatre-vingt-dix pourcents de la réalité est non physique. À ce titre et sans l’éducation en rapport, il est logique de faire ce que préconisent les « savants », c’est-à -dire « ceux qui savent » ou sont censés savoir (scientifiques, politiciens, religieux, etc.), mais l’essence de la vie ne réside-t-elle pas dans le fait d’apprendre jusqu’à pouvoir se faire son propre avis? Jusqu’à pouvoir s’accomplir dans un cadre que l’on aura soi-même choisi en connaissance de cause? Nous ne demandons pas aux gens de voir ce qu’ils ne peuvent pas voir. Nous leur demandons d’apprendre à le voir et à le considérer, parce qu’au-delà du droit que cela représente, c’est également et surtout un devoir.
La religion est le Féminin
J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.
…
La loi du père, la loi du mari étant dictée par Dieu, les femmes, faibles de corps et d’esprit, doivent se soumettre à leur père, à leur mari, à leur frère, car, sinon, elles désobéissent à Dieu et bien sûr, doivent être punies.
…
Ces règles religieuses, pour la plupart, sont censées protéger les femmes contre elles-mêmes et contre les dangers auxquels leur faiblesse les exposent.La foi et la mort, petite esquisse historique (extrait) [2]
Pourquoi les femmes sont-elles le sexe faible?
Entre le tabou des règles, l’obsession du corps des femmes, la libération spirituelle qui leur serait inaccessible et les contraintes de soumission auxquelles elles doivent se conformer pour « rester viables », le problème est largement constaté.
Pourtant, il est scientifiquement admis qu’il existe un principe de bipolarité en tout. Alors, avec une vision holistique, pourquoi pas ici? « Dieu est un Couple » est, à ce titre, une théorie correcte, tout étant déclinée de façon bipolaire. C’est du bon sens.
La clef d'une vision plus holistique
Maintenant, disons-le, il n’y a pas de problème à croire, mais avec discernement. Cela permet de se fixer des objectifs dans un cadre précis. Il ne faut pas que la croyance soit limitante ou s’impose en l’argument censé légitimer la perte totale du bon sens, mais qu’elle soit porteuse, holistique, adaptable et réformable si nécessaire.
Le sacré (avec toute la valeur sémantique attachée à ce terme) doit reprendre la grandeur de sa propre dimension, hors de tout dogme et moins encore de fanatisme ni de rigidité sclérosante et obsolescente, dangereuse et aveuglante, mais simplement en tant que source de profond respect, d’émerveillement et de potentiel inspirant, créateur et évolutif dans le cadre de la clef qu’il représente vers une conscience plus vaste, qu’il suscite et soutient grâce à sa seule présence, renforcée par la considération saine et respectueuse qui lui est portée.
Complément documentaire
Nous avons toujours beaucoup insisté sur le fait que celui qui se disait « athée », c’est-à -dire vivant dans « la croyance que Dieu n’existe pas » (et qui est a priori aussi valable que la croyance inverse par le seul fait qu’il s’agisse de quelque chose d’aussi relatif que la simple « croyance » la plus arbitraire), avait donc tout aussi parfaitement raison que celui qui vit dans sa foi profonde de l’existence de Dieu. Cette apparente contradiction sur laquelle on s’entendra pourtant facilement, se justifie parfaitement sur le fondement que tous, croyants ou non, seraient bien en peine de définir de façon précise ce à quoi le mot « Dieu » fait véritablement référence, qu’on y croit ou non. Il y a en effet tout le panel d’explications, de descriptions, d’images, de théories, d’allégories, de romantisme à l’eau de rose autant que de mythologies souvent créées de toutes pièces par les hommes avides de prendre le pouvoir au nom de Dieu sur les âmes crédules ; considérations censées approcher cette nature étrange que l’on dit être « Divine ». Certains adhérent à la croyance en un aspect, d’autres en un autre, et d’autres encore à aucun, les estimant tous globalement insatisfaisants, alors qu’il en est aussi qui ne sont qu’anticléricaux, en réaction aux abus évidents des différents clergés, quand d’autres enfin voient en cette idée de « Dieu » une déification de l’ego, surtout lorsqu’il est question de l’attribuer à quelque chose de plus concret qu’un vague concept religieux. C’est précisément la raison pour laquelle l’idée même d’une « incarnation Divine » (d’un « avatar » dans les traditions Hindouiste et Bouddhistes notamment), leur est inimaginable, voire insupportable, car leur renvoyant l’image de leur propre limitation relative à l’orgueil issu de la très haute considération que l’on a généralement de soi-même ; image mise face au miroir qu’est censé représenter alors une telle incarnation pour qui la côtoie, et de la nécessité implicite de cheminer réellement et en conscience pour finir, sur le chemin de leur évolution intérieure, chaque âme sachant très bien quel est l’enjeu et se servant souvent de l’ignorance mentale pour justifier ses égarements volontaires. Il est en effet bien plus confortable d’être convaincu de la totale normalité de l’imperfection humaine et donc aussi de la totale inutilité d’y remédier, que d’être convaincu du contraire, sachant combien cette démarche nécessite d’efforts et de renoncement à ses confortables illusions. Il est donc évident que certaines croyances, tout comme certaines incrédulités, ne sont en fait qu’opportunistes, et non axées sur une réflexion sincère, et moins encore sur un ressenti profond.
Le but n’étant pas de faire un exposé sur la foi et l’athéisme et leurs raisons profondes respectives, nous en viendrons immédiatement à la conclusion que quel que soit le degré de connaissances acquises par l’expérience humaine, et plus précisément en état d’incarnation effective, exposer la nature illimitée de l’Absolu (que nous préfèrerons autant que possible au mot « Dieu » doté d’une connotation religieuse nettement plus pesante et particulièrement inappropriée à ce titre) est impossible par définition, surtout dans le cadre d’une compréhension mentale, elle, finie et limitée, exactement comme il est impossible d’obtenir en un seul regard une vision du monde à 360 degrés dans les trois dimensions de l’espace, surtout en regardant un point précis à l’aide d’une longue-vue. Toujours est-il que cette nature Divine est aussi éloignée que possible de l’idée qu’on peut s’en faire, que l’on « croit » en cette idée (qui n’est finalement, et sans jugement de notre part, ni plus ni moins qu’une forme d’idolâtrie car il s’agit bien de rendre un culte à une forme, soit-elle mentale, si tant est qu’elle ne soit pas sculpturale), ou que l’on n’y « croit pas », que ce soit par refus, (in)confort, nihilisme, incompréhension, lucidité ou autre conscience du caractère limité des religions établies, majoritaires ou minoritaires, sincères ou perverties. Enfin, en ces termes du moins, la croyance est autant l’apanage de l’ignorant que l’est l’ignorance elle-même dans la mesure où dans un cas comme dans l’autre, ce dernier, en définitive… NE SAIT PAS, d’autant que les concepts en lesquels l’éducation religieuse pousse les croyants et futurs croyants à croire, sont en général toujours fantasques, extraordinaires, miraculeux, ou d’une manière générale, échappent totalement à la réalité du monde quotidien. Ce fait pousse davantage encore les « croyants » à se glorifier de leur foi (car croire à ce point en l’inconcevable relève soit de l’héroïsme, soit du formatage mental d’exception) comme à considérer les Å“uvres de l’Absolu comme étant absolument hors de portée de l’expérience humaine et de son quotidien, donc hors du monde ordinaire (une fois encore cantonnés dans le « placard » de la religion). Si rien de tout ceci n’est vérifiable par quiconque, car hors de portée de la réalité quotidienne, alors ceux qui se font les prophètes, la voix, les témoins, les prêtres de « Dieu », peuvent à l’évidence raconter n’importe quoi pour impressionner les consciences crédules et obtenir d’elles ce qu’ils veulent en obtenir au nom de ce « Dieu » au final très sélectif dans ses contacts avec l’Humanité, sur base de la peur de châtiments ou la promesse de quelques récompenses post-mortem, pouvant aller jusqu’à pousser quiconque à toutes les exactions au nom de l’impérieuse exigence d’un « Dieu » qui, tel que présenté, n’existe pas, ou pire, est en réalité un titre usurpé par son ennemi.
En réalité, la notion de « Dieu » ne peut exclusivement être approchée par la conscience que par l’expérience profonde, propre et personnelle à chacun, et donc incommunicable par essence, à quelque forme de conclusion qu’elle aboutisse, et non par la rationalité mentale, à tout égard. Donc, suite à cette démarche sincère, nous ne pouvons alors, dû au seul fait de cette sincérité, reconnaître que celui qui, au final, conclut de façon formelle ou non à l’existence de « Dieu », a autant raison, même de manière différente, que celui qui, dans une démarche équivalente, en conclura qu’il n’existe pas. Ceci nous réduit tout à fait sainement à l’impossibilité de conclure face à quiconque et quelles que soient les circonstances, que nous puissions en quoi que ce soit avoir davantage raison (à tort ou à raison) que celui qui prétendra que nous avons tort ! Voici donc une réalité quantique parfaitement cohérente malgré les apparences toujours trompeuses.
Peut-on, en outre, faire plus tolérant et moins « sectaire  » en termes de radicalité de position ?! Aujourd’hui, qui pourrait prétendre à un discours aussi ouvert ? (…)
Sans pouvoir davantage l’expliquer nous-même, il est un fait établi (rejoint d’ailleurs paradoxalement par là où naquit le refus de l’idée de « Dieu » à l’origine, à savoir le monde scientifique et plus particulièrement rejoint par la physique quantique, comme quoi les extrêmes finissent toujours par se rejoindre en effet), c’est que l’Absolu, du moins les conséquences de sa présence et de son action, ont une évidente portée vibratoire et donc énergétique, directement observable en termes de phénomènes. Les interactions entre structures de l’univers créé d’une part, et nature « Divine » d’autre part (disons… « Suprême » ; si quelqu’un à un meilleur terme, nous sommes preneurs), se rejoignent sur le point du déterminisme des événements et en tout état de cause, sur la notion de CONSCIENCE. (…)
À peu près toutes les traditions du monde s’accordent pourtant à penser que l’Humain est de nature « Divine », et que la frontière entre les deux mondes ne serait guère, en définitive… que mentale, tout comme les physiciens quantiques aujourd’hui s’accordent à penser que l’univers tel que nous nous le représentons, même sur base des observations astronomiques et des calculs astrophysiques, ne représente quelque part que la grille, la trame d’une matrice mentale l’interprétant ainsi, tant par l’observation que par les mathématiques.
Le fait est que la différence essentielle entre « Humain » et « Divin » peut ne se résumer qu’en termes de nature de manifestation, et donc d’état de conscience.
Texte extrait du document « Corps des Archalchimistes et Hiérodarque » dans sa neuvième édition de 2023