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La Gratuité

Sans contrepartie

Le point sans doute le plus fondamental de tous, le plus essentiel et donc également le plus central, est la notion de gratuité. Mais attention, il ne s’agit pas de « gratuité » selon une définition commerciale impliquant une contrepartie implicite. Il s’agit d’une gratuité systémique inconditionnelle, sans contrepartie.

Malgré les apparences et les habitudes de pensées, ce n’est ni difficile à croire, ni à envisager. Il suffit pour s’en faire une représentation simple d’observer la Nature (laquelle redevient centrale, elle aussi, au sein de ce paradigme entièrement neuf pour la conscience collective de l’Humanité). Le fait est qu’aucune forme de monnaie ne circule dans la nature, malgré une mise en application constante d’un principe équivalent. Cette absence de monnaie d’échange ne l’empêche pourtant pas de prospérer, tout au contraire, car sans monnaie, tout prospère, et pas uniquement une part infime au détriment du reste en faisant reposer les conditions de sa prospérité sur la destruction et le malheur du reste. Le principe d’équitabilité prévaut et si ce principe était inapplicable au sein de l’ancien paradigme, c’est parce que le système créé pour aller dans le sens opposé lui était inconciliable. Il ne s’agit pas d’une fatalité, mais d’un choix organisationnel et structurel.

Cela ne signifie pas pour autant que la monnaie va disparaître. Elle sera seulement indexée sur d’autres valeurs que la dette, et sur un autre principe que celui de la rentabilité, de la « loi » de l’offre et de la demande et de la variation des marchés qui s’ensuit. Cette notion de monnaie « nouvelle version » est trop complexe pour être détaillée ici dans ses propres fondements. Pour une vision plus simple, reprenons notre observation de la nature, bien plus explicite en termes d’aperçu possible du nouveau paradigme, que celle d’une théorie monétaire, si révolutionnaire soit-elle. En effet, le seul élément qui permette à la nature cette prospérité sans qu’y soit introduit une notion de monnaie (alors qu’il y existe pourtant une forme de paiement qui va, en cela, rejoindre notre fameuse monnaie), c’est le fait que tout, absolument tout ce qui se trouve dans la nature, s’y trouve en chaque instant à sa propre place. Une place irremplaçable dans le principe et concourant à l’équilibre harmonieux et parfait du tout. Si, replacée dans le contexte de l’Humanité, nous adaptions cette vision à la civilisation des Hommes, nous serions mis face à une société au sein de laquelle chacun Å“uvrerait en fonction de ses capacités et de ses aspirations personnelles, afin de remplir sa quote-part participative au maintien harmonieux de l’équilibre de l’ensemble du cadre sociétal, du fait de sa collaboration « gratuite », sachant combien tous ses propres besoins seraient couverts quoi qu’il arrive. Cette vision des choses induit la fin définitive de toute crainte du lendemain de la part d’un système qui broie les individus pour éliminer les moins productifs, comme il broyait aussi ceux qui l’étaient le plus, jusqu’à leur extraire la dernière parcelle de productivité avant de les jeter aux ordures.

De cette façon, ce n’est pas pour l’argent que tout un chacun se mettra à l’œuvre, mais parce qu’il y trouvera de la joie, tant pour lui-même que pour autrui. L’argent servira de moyen d’échange sans que personne n’en manque, sans pour autant non plus que tous soient multimillionnaires. L’argent ne servira plus de moyen d’oppression ni d’exercice de chantage sur quiconque, ni ne sera non l’instrument d’un quelconque pouvoir de quiconque sur quiconque d’autre.

La question de la crédibilité

La question à se poser n’est pas de savoir si cette manière de faire est logique ou non. Elle est de savoir si, selon le lecteur, on peut « croire » en la capacité humaine à plier face à cette nouvelle démarche de vie collective sans essayer d’en abuser.

D’une part, c’est une préparation psychologique de fond qui est à l’œuvre sur l’Humanité depuis plusieurs années (l’arrivée d’un nouveau paradigme ne se produit pas du jour au lendemain, miracles à l’appui), et d’autre part, ceux qui ne plieront pas ne seront pas autorisés à se maintenir en ce monde. Fort heureusement, certains indicateurs particulièrement fiables attestent sans aucune possibilité de doutes que d’un commun accord implicite, la planète entière suivra, du moins plus de 90% d’entre elle a minima selon les estimations les plus pessimistes… mais UNIQUEMENT une fois plongée dans ce paradigme nouveau, paradoxalement, aucunement avant, pas même par des signes comportementaux avant-coureurs, sauf éventuelles et rarissimes exceptions.

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