Souveraineté Individuelle et Responsabilité Collective : Bâtir une Société en Équilibre

La souveraineté individuelle est un concept fondamental dans toute civilisation évoluée. Il ne s’agit pas seulement de la liberté de choix, mais aussi de la pleine maîtrise de soi et de sa propre destinée, là où il est du devoir de toute gouvernance digne de ce nom d’apporter tous les outils possibles à cet effet en favorisant, pour chacun, les conditions de vie permettant d’y parvenir. Dans le cas contraire, une gouvernance serait inutile. Il suffirait alors de se débrouiller par soi-même pour survivre, signifiant un retour à l’état sauvage, ce qui est actuellement le cas de manière partielle autant que discrète, dans l’illusion d’une société encadrante alors qu’elle n’est qu’oppressive et contraignante.

Pourtant, cette souveraineté ne peut s’épanouir que dans un cadre où chaque individu reconnaît sa part de responsabilité envers la collectivité. Il s’agit d’un échange harmonieux, où il ne s’agit pas de donner à la collectivité en contrepartie de ce qui est reçu, mais de jouer le jeu au sein de la société afin de rendre ses efforts utiles, non seulement à elle en tant que structure organisationnelle, mais aussi et surtout à l’ensemble de la communauté, donc aux individus qui comptent sur tout un chacun pour que le système fonctionne : un système au service des citoyens qui lui donnent corps, et non des individus esclaves d’un système vampirique. Une société réformée ne peut exister que si elle repose sur cet équilibre entre autonomie et engagement commun.

Il n’existe que deux choix possibles à ce stade. L’un est un système oppressif et élitiste qui dicte à tout un chacun son opinion, laquelle doit être en conformité avec le prêt-à-penser décidé par un establishment silencieux et inapparent qui dicte, de manière indirecte, ce que tous doivent faire et penser pour correspondre au politiquement correct de masse (nous appelons cela une dictature subliminale), sous la forme d’un diktat informel exercé par la pression sociale de ceux qui se considèrent comme étant libres, tout en suivant le mouvement imposé par les médias et les réseaux sociaux sans jamais rien remettre en question de ce qu’on leur dit. L’autre est un système qui donne à tous l’opportunité de s’accomplir en participant librement à la dynamique collective, hors de tout esprit de compétition ou de double jeu. Dans ce deuxième cas, il existe pourtant une prise de risque évidente qu’accepte de prendre le système relativement au rejet de l’autonomie, toujours possible, de la part des peuples ; autonomie que chacun est pourtant et largement invité à cultiver. Le risque réel porte sur le fait que le système puisse s’effondrer, d’une part sous le poids d’un refus collectif trop important pour qu’il puisse se maintenir en équilibre, généralement motivé par l’incrédulité face à la viabilité d’un autre système que celui qui a toujours été connu (ce que nous avons expérimenté en 2020 à la précédente tentative de passage de l’ancien système au nouveau), à moins qu’il ne s’agisse d’une préférence pour la facilité que représente une société qui soustrait au peuple l’obligation de penser, en pensant à sa place. D’autre part, la fragilité du nouveau système repose aussi sur son refus obstiné d’exercer une pression sociétale, comme d’exercer quelque forme d’ingénierie sociale, dans le but de maintenir artificiellement cet équilibre ; pression qu’exerce en permanence sur les citoyens la civilisation démocratique actuelle pour compenser sa non-viabilité. Le poids de la responsabilité de l’harmonieux équilibre du système néogénésique repose à parts égales sur tous sans exception, individus et institutions, le tout étant fondé sur un climat de confiance partagé et résolument impératif pour pouvoir fonctionner, s’agissant d’un système de coopération multilatéral et non de domination. Mais le résultat, en cas de réussite, dépasse l’imagination en termes de grandeur et de possibilités, et désormais, l’Humanité est prête, non seulement à l’assumer, mais aussi à le défendre et à le faire croître par elle-même, une fois sa compréhension acquise des tenants et aboutissants de l’Apolytocratie et de la bienveillance qui la caractérise.

Souveraineté individuelle : retrouver son pouvoir personnel

Aujourd’hui, beaucoup perçoivent leur vie comme dictée par des forces extérieures : gouvernements, institutions, entreprises, conventions sociales. Pourtant, une civilisation réformée ne peut exister que si les individus reprennent conscience de leur propre puissance d’action. Une société dont les individus qui la constituent sont tenus écartés des décisions fondamentales qui les concernent n’est pas une société civilisée. C’est un supermarché planétaire dont les citoyens sont à la fois les consommateurs bêtifiés par la publicité, et les produits à consommer par le système. En somme, une supercherie.

  • Libération des dépendances systémiques : le modèle actuel enferme les individus dans des structures au sein desquelles la survie passe par une dépendance économique, sociale et administrative. La souveraineté individuelle passe par l’accès inconditionnel aux besoins primordiaux (logement, alimentation, santé, éducation, etc.), permettant à chacun de s’émanciper de la pression de la survie pour tout destin, pour enfin pouvoir se consacrer à son évolution personnelle et collective.
  • Développement de la conscience et du discernement : une société juste repose sur des citoyens informés et capables de penser par eux-mêmes, auxquels sont apportés des rapports d’information fiables, non orientés et sans censure. L’accès au savoir, la capacité d’analyse et la responsabilité personnelle dans la prise de décision sont essentiels dans une civilisation dont les citoyens ne sont pas, au mieux, infantilisés.
  • L’abolition du paternalisme politique : une gouvernance fondée sur la légitimité permet de remplacer les élites dirigeantes par une gestion à l’occasion de laquelle chaque voix peut être entendue, sans être subordonnée à des structures de pouvoir arbitraires.

Responsabilités collectives : une force de cohésion et de progrès

Si chaque individu est souverain, cela ne signifie pas pour autant qu’il est isolé. La civilisation réformée repose sur l’idée que la liberté véritable n’existe que dans un cadre où chacun reconnaît sa part de responsabilité dans l’équilibre commun. En outre, il ne la reconnaît pas parce qu’il y est contraint ou parce qu’on lui aurait promis une contrepartie, mais parce qu’il s’y sent investi grâce à la conscience d’appartenir à un tout dont une part lui appartient aussi.

  • Un système de coopération naturelle : la compétition est définitivement abolie et avantageusement remplacée par une dynamique d’entraide où chacun contribue selon ses capacités et reçoit selon ses besoins, sans risque que quiconque puisse manquer de quoi que ce soit. L’individu n’est plus le rouage anonyme d’une machine impersonnelle, sans âme ni compassion, mais un acteur pleinement impliqué dans un projet collectif qui pourra concrètement profiter à tous, encadré par un système bienveillant et attentif aux besoins de chacun, sans piège qui attende tout un chacun au moindre tournant.
  • Des droits, mais aussi des devoirs : toute souveraineté implique une responsabilité. La liberté individuelle n’est viable que si elle respecte celle des autres. Ainsi, l’engagement citoyen devient une norme naturelle, et non une contrainte imposée.
  • L’importance de la transmission et du partage : le savoir, les ressources et les expériences doivent être mis en commun afin d’assurer un enrichissement mutuel, tant vertical (transgénérationnel) qu’horizontal (entre individus de la même génération), dans le but d’éliminer à toute force l’isolement, la ségrégation et toutes formes d’inégalité. L’isolement et l’égoïsme sont alors remplacés par une dynamique de partage où chaque génération bénéficie des acquis de la précédente.

Comment appliquer cet équilibre au quotidien ?

Une civilisation réformée propose un cadre concret où chacun peut expérimenter cette souveraineté équilibrée par la responsabilité :

  • Une économie solidaire et fluide : en supprimant la spéculation et en favorisant la redistribution intelligente des ressources, l’économie devient un outil d’épanouissement, non d’oppression.
  • Un engagement naturel dans la société : grâce à la transparence et à la participation active, les citoyens sont impliqués dans les décisions qui les concernent, du moins pour ceux qui le souhaitent, nul n’y étant contraint non plus.
  • Un respect mutuel des libertés : chacun est libre de vivre selon ses valeurs, tant que cela n’entrave pas l’harmonie collective.

Un changement de paradigme

Loin d’être une utopie, cette nouvelle dynamique repose sur un principe fondamental : la civilisation ne peut exister sans équilibre. Trop d’individualisme mène à la fragmentation sociale, trop de collectivisme étouffe la liberté et la richesse qu’apportent les différences, tant qu’elles restent harmonieusement complémentaires, donc exprimées dans une logique qui n’ait pas pour vocation de manipuler ou opprimer qui que ce soit pour quelque raison que ce soit. L’Apolytocratie et l’évolution de conscience qu’elle implique permettent de réunir ces deux forces en un modèle cohérent : un modèle de souveraineté individuelle et de responsabilité collective.

En somme, la société Archimagistérale, donc propre au « nouveau paradigme », n’est pas une société où l’individu se dilue dans la masse, ni une société où chacun vit en autarcie. C’est une civilisation où la souveraineté individuelle et la responsabilité collective s’entrelacent pour créer un ensemble juste, fort et harmonieux.

Prochain article

Dans le prochain article, nous explorerons comment l’innovation et la technologie peuvent servir cette vision, en s’intégrant de manière éthique et bienveillante à cette nouvelle civilisation.

2 réflexions sur “Souveraineté Individuelle et Responsabilité Collective : Bâtir une Société en Équilibre”

  1. Un beau merci a toi pour ce que je décrit comme étant la responsabilité qui devrais advenir a chacun, de part notre souveraineté, merci beaucoup.

  2. Bon matin Léa, merci pour ce beau documentaire et merci de prendre le temps de nous le partager sais tres enrichissant et jadore te lire Cynthia

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