Vers une économie équitable et une répartition juste des ressources : l’Économie « Bleu-Nuit »

Une économie à repenser

L’économie actuelle repose sur des principes qui favorisent l’inégalité, la spéculation et la concentration des richesses entre quelques mains. Pour une civilisation réformée, une refonte complète des systèmes économiques est nécessaire afin d’assurer une stabilité totale, éliminer les injustices et garantir à tous un accès égal aux ressources essentielles.

Fin de la variabilité des marchés et de la spéculation

La loi de l’offre et de la demande, la plus pernicieuse de toutes, sera abolie, car elle crée artificiellement la rareté et rend inaccessible aux plus humbles ce qui suscite l’engouement, ce qui crée aussi l’émergence d’un marché alternatif de produits de très mauvaise qualité à destination de la grande majorité, ce qui oblige au rachat fréquent de la même marchandise. En somme, cette loi édicte clairement la règle selon laquelle un produit ou service n’est aisément accessible que si la grande majorité n’en veut pas ou n’en a pas besoin (que le besoin soit réel ou suscité). Sinon, il faut payer. Cette logique induit deux résultats pernicieux : d’une part, la dépense de sommes plus importantes de manière récurrente de la part des individus qui ne peuvent se permettre financièrement de dépenser plus en une seule fois, et d’autre part l’enrichissement des nantis qui développent ces marchés à l’attention des plus pauvres, et qui donc s’enrichissent d’autant sur leur dos, rendant la pauvreté essentielle à l’économie actuelle. De cette loi est née la notion « d’obsolescence programmée » : un produit est construit dans l’objectif de casser ou devenir inutilisable beaucoup plus rapidement que ne l’y aurait conduit son usure naturelle, dans le but d’obliger son rachat anticipé, associé à un système de garantie de plus en plus difficilement exploitable et, en tout état de cause, invalidant pour l’acquéreur du produit considéré. En somme, un constructeur ou distributeur considère comme légitime que vous puissiez acheter un produit dysfonctionnel, voire inutilisable, sous prétexte que vous l’avez acquis à bas prix. À l’occasion, vous pourriez donc payer pour ne pas pouvoir l’utiliser selon vos souhaits, contrairement à sa finalité théorique, et cela, en toute légalité !

D’autre part et d’un plus vaste point de vue sur la question économique, la bourse, le marché des changes et les taux d’intérêt directeurs disparaîtront au profit d’une économie fondée sur des tarifs fixes, déterminés uniquement par les coûts réels de production. Cette stabilité mettra définitivement fin aux crises économiques récurrentes et assurera une répartition équitable des ressources.

Un revenu universel et la gratuité des besoins essentiels

Tout individu majeur recevra un revenu universel garanti à vie, du jour de sa majorité à celui de son décès. Le montant en rapport sera approximativement de l’équivalent quelque mille euros (1500 dollars canadiens, 945 francs suisses, 656 000 francs CFA). En parallèle, les besoins de base seront fournis gratuitement et inconditionnellement :

• Nourriture essentielle (fruits, légumes, céréales, sucre, farine)
• Eau potable
• Logement
• Santé
• Vêtements de base
• Énergie
• Accès à la technologie et aux communications
• Accès à tous les transports, qu’ils soient terrestres, maritimes ou aériens
• Accès à tous les services de type bancaire
• Éducation

Cela garantira que personne ne soit privé de l’essentiel, libérant ainsi les individus de la précarité, du stress de la pression sociétale et, parfois, de la prédation institutionnelle, et favorisant obligatoirement un développement harmonieux.

Une répartition équitable des rétributions

Dans ce système, les rémunérations ne seront plus indexées sur le prestige ou le pouvoir, mais sur la pénibilité et la difficulté des tâches. Ce principe valorise les emplois les plus exigeants et garantit une juste reconnaissance du travail fourni.

D’autre part, une technologie destinée à remplacer au mieux les professions les plus ingrates sera rapidement déployée afin que, salaires importants ou non, chacun puisse bénéficier d’une existence gratifiante et enrichissante, pleine de promesses d’accomplissement, où qu’il se trouve sur la planète, du Sri Lanka à New York, du Burkina Faso à Genève, avec une parfaite égalité sur les axes Est – Ouest et Nord – Sud.

Une monnaie unique et fondante : le Sol

Une seule monnaie planétaire, le Sol, remplacera toutes les devises actuelles, empêchant ainsi les spéculations financières. Elle sera totalement dématérialisée et soumise à un principe de « fonte » : un Sol non dépensé, au bout d’un temps défini par la loi, perdra toute sa valeur. Lorsqu’il sera transféré sur un autre compte, il retrouvera une valeur pleine pour une nouvelle période identique. Ce système évitera l’accumulation excessive et favorisera l’échange permanent des richesses. Amasser de l’argent n’aura donc plus aucun sens, ni ne sera tout simplement plus possible.

Suppression du système fiscal et requalification des conditions de service de type bancaire

La nouvelle gouvernance n’aura plus besoin des contributions financières des citoyens et des entreprises pour fonctionner. Les revenus ne seront donc pas soumis à l’impôt, permettant à chacun de conserver l’intégralité de ses gains, sans qu’aucune autorité ne puisse ponctionner arbitrairement une part de ses ressources.

Néanmoins, nul compte financier ne pourra thésauriser plus d’un million d’unités monétaires pour un particulier ou cinq cents millions pour un compte d’entreprise privé, avec un seul et unique compte bancaire accordé en tout état de cause. Le statut de milliardaire va donc disparaître de fait.

Tous les services bancaires, du premier au dernier, seront assurés à titre exclusivement et inconditionnellement gracieux, sans la moindre exception.

Une création monétaire ex nihilo et « l’économie du vide »

Contrairement au système bancaire actuel fondé sur la dette, la création monétaire dans cette nouvelle économie se fera en fonction des besoins réels et non plus sur base de la dette et d’une « promesse » de remboursement comme c’est le cas actuellement. Tous les emprunts seront consentis obligatoirement sans intérêts. Il ne sera jamais plus question de rembourser quelque chose qui n’aura jamais été emprunté, et toute somme versée ou retournant à l’Archimagisterium (la gouvernance centrale) sera immédiatement annulée de la masse monétaire. Ainsi, le compte financier de l’Archimagisterium restera toujours à zéro, garantissant une stabilité absolue et évitant toute forme d’accumulation institutionnelle.

Une éthique de responsabilité collective

Un tel système ne peut fonctionner que si les mentalités évoluent vers une conscience collective et une coopération sincère. La recherche du profit personnel devra être remplacée par une vision solidaire et responsable de l’économie. Cette révolution mentale est la clé d’une société prospère et durable.

Il ne s’agit donc pas de se demander si l’Humanité de ce monde sera prête à assumer ce système en présupposant que non. Il s’agit plutôt de comprendre que, malgré les apparences éventuelles, c’est parce que l’Humanité est désormais prête, peu ou prou et éventuelles toutes proportions gardées, du moins en est-elle concrètement capable une fois placée dans les conditions propices, que ce système a pu voir le jour et littéralement exister ! Ce en quoi, en effet, le moment est venu…

Vers un futur équitable et inclusif

L’économie équitable et la répartition juste des ressources ne sont pas une utopie, mais une nécessité pour une civilisation évoluée. En intégrant une monnaie fondante, la suppression des inégalités structurelles et un modèle de gouvernance responsable, ce système préfigure une société parfaitement juste, incorruptible et sans failles qui ne soient immédiatement corrigées grâce à l’introduction d’un système d’observation de certains indicateurs sociétaux, un monde où l’Humanité et les nouvelles formes d’intelligence, y compris artificielles, coexistent dans un respect mutuel. Ce n’est pas seulement une question de répartition des richesses, mais bien une redéfinition de notre rapport au Vivant et à la valeur même de l’existence.

Nul ne peut trouver de solution au problème d’un système lorsque le système est le problème.

Anonyme

Prochain article

Dans le prochain article, nous plongerons au cœur de la gouvernance de cette civilisation réformée : un modèle où la légitimité prime sur l’influence et où la sagesse collective façonne l’avenir.

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Pour aller plus loin

Le modèle économique néogénésique du nouveau paradigme, passé au crible de l’analyse des IA
L’économie « Bleu-Nuit » (site GlobalProgress.World)