Empire

Toujours dans l’optique d’explorer un peu plus loin un éventuel « retournement des mondes », je voudrais vous parler aujourd’hui de la notion d’Empire. L’angle de vue habituel, à cet égard, est méticuleusement entretenu, et il serait d’ailleurs intéressant de se demander pourquoi. Toujours est-il que films -souvent des blockbusters-, séries et enseignements scolaires, sont tous d’accord pour faire passer l’idée que la notion même d’empire est terrifiante.  Que ce soit le 3e Reich d’Hitler ou l’Empire galactique du seigneur Sith Palpatine de la Guerre des Etoiles, il évoque souvent spontanément une sorte d’emprise, à dimension internationale, voire galactique ou intergalactique, par des empereurs (masculins) sanguinaires et sans scrupules, forcément supérieurement intelligents pour en être arrivés là.

Pourtant, en y regardant de près, même dans notre histoire officielle récente, une autre réalité plus nuancée émerge. En hommage à la « gentille » reine d’Angleterre récemment décédée officiellement, rappelons à notre bon souvenir l’Empire colonial britannique avec ses quelque 36 millions de km2 colonisés (à son apogée dans les années 1920). Qui parle de la rébellion matée au Kenya en 1956 avec son cortège de viols, tortures, castrations, meurtres, punitions collectives, tous couverts en haut lieu? Qui parle de l’Inde, qui, sous domination britannique, voit entre 12 et 29 millions d’Indiens mourir de faim au cours de diverses famines, plus ou moins entretenues volontairement? L’ancien Premier ministre Winston Churchill, considéré comme un héros de la 2e guerre mondiale, a dit à ce propos: « Je déteste les Indiens. C’est un peuple bestial avec une religion bestiale. Ils sont responsables de la famine parce qu’ils se reproduisent comme des lapins ».  Parlons aussi de la famine de 1943 au Bengale, où près de quatre millions de Bengalis sont morts de faim, la nourriture ayant été détournée au profit des soldats britanniques.

Si quelques voix ou historiens s’élèvent bien sur ce genre de cas, force est de constater que cela reste plus que discret, en petits comités, très peu relayé par la puissance de frappe des médias actuels. L’essentiel de l’Humanité est donc en dehors de ce champ de réalité, plus dérangeante en termes de valeur: les fondements de l’impérialisme colonial, depuis vingt-cinq siècles, ne se justifient pourtant bien que par l’argent ou le profit. Nous avons donc là l’exemple d’un empire plus discret, et qui n’a pas trop entaché, c’est peu de le dire, la monarchie britannique actuelle, encensée on l’a vu, lors du récent décès de la reine.

Poussons donc encore un peu plus loin le raisonnement en nous demandant si, du coup, et à rebours de l’entendement général, un empire pourrait se justifier pour des raisons saines, voire nobles?

Il est par exemple intéressant de lire ce chercheur américain, Peter Turchin, qui pense que les empires agraires se sont constitués d’eux-mêmes en réaction aux invasions barbares. C’est en s’alliant, ou en s’unissant sous la coupe de l’un des leurs, que les royaumes ont été contraints de se constituer en superunités militaires, pour devenir des « empires », assurant prospérité et paix, du moins pour un temps.

Il y a aussi le cas de l’Empire mongol, un des plus vastes connus, loin devant l’Empire romain ou les conquêtes d’Alexandre le Grand. Son histoire est absolument passionnante à partir du moment où on sort de l’endoctrinement ambiant, voulant absolument désigner Gengis Khan, comme une brute épaisse avide de sang et de conquêtes territoriales. Rien n’est moins vrai. Comme il serait malhonnête de nier la violence des temps d’Âge de Fer, inévitable car paradigmatique, les « conquêtes » de Temüjin, ou plus exactement, les conquêtes du couple impérial Temüjin-Börte, sont tout autre. Il a introduit l’écriture chez les Mongols, et leur premier code de lois, créé un réseau de communication postal international, promu le commerce et a permis à toutes les religions d’être librement pratiquées et tolérées. Il a unifié peuples et tribus, abolissant les luttes de clans, établi des lois en faveur des femmes notamment avec l’interdiction de les enlever ou de les vendre, voire de les tromper. Loyal et courageux, Temüjin a été un puissant guerrier mais aussi un habile politicien. En plein Âge de Fer il mène les opérations pour pouvoir aboutir un jour avec succès à ce changement radical et inédit (qui était rejeté massivement jusqu’alors): les Mongols ne doivent plus tuer aveuglément. Par ailleurs, certains peuples, notamment en Chine, prient littéralement pour être « envahis » par les Mongols, car étant vaincus, leur vie devient meilleure qu’en étant souverains. Cela fait réfléchir… Respecté autant par son peuple que par ses ennemis, ce règne impérial marquera profondément l’Humanité, pour le meilleur, dans un sens évolutif qu’aucun historien sérieux ne peut contester.

Scoop :   Saviez-vous que Temüjin et Börte ont été une incarnation de l’actuel Couple Sacré de l’Archimagisterirum?

Et l’Archimagisterium est, vous l’aurez deviné, très attaché à la notion d’Empire, mais pour d’autres raisons. A contrario de la toute-puissance des religions qui constituaient alors exclusivement le « royaume de Dieu », circonscrit sur notre seule planète, l’Archimagisterium oppose la préséance des Lois de la Nature. Or les Lois de la Nature sont universelles, et s’exercent au-delà du système solaire, des galaxies, des univers. Les Lois de la Nature seraient-elles issues d’un pur hasard sur une aussi vaste échelle que l’infini?  Et si la Nature était juste et plutôt la concrétisation d’une forme de déterminisme? Quoi qu’il en soit, l’Histoire montre que les Humains, sur cette Terre, n’ont eu de cesse que d’affronter la Nature, ses lois, ses cycles, ses manifestations, en la détruisant massivement, jusqu’au point de retour que nous tutoyons actuellement. Un retour des Lois Naturelles aurait pour conséquence directe de nous reconnecter avec l’entendement naturel du fonctionnement de toute Vie, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, ce qui contient tout. C’est l’Unité primordiale: ce qui est en haut est en bas, et inversement. Tout est un. Dans ces conditions, l’Empire ne serait que la stricte application du phénomène garantissant l’harmonie dynamique et expansive de la Vie, sa prospérité naturelle, induite, et ce à tous les niveaux. L’Empire respecte et protège l’application des Lois Naturelles, Il les laisse s’y accomplir.

Dans les religions il y a les Hommes, Dieu, ou des dieux. Dans l’Empire, il y a juste la Vie et les Lois Naturelles. L’Empire est UN car il est au service de la Vie, donc au service de tout ce qui est vivant.  L’Empire est UN car il n’a aucun ennemi.

Géographiquement, on peut considérer le Royaume de Terremère-Gaïa comme étant le Cœur de l’Empire. Et si les empires précédents, ceux de l’ancien monde de Terremère-Gaïa, toléraient au mieux quelques différentes formes culturelles en son sein, l’Empire Orthodol les tolère absolument toutes, au-delà même de ces frontières.

Je vous invite à relire la Constitution en Apolytocratie, pourtant réduite à notre Terre: toutes ces notions y figurent. Tous les pays de l’ancien monde seront accueillis dans la même gouvernance, ainsi que leurs habitants, quelle que soit leur origine.

Finalement, l’Empire est très collaboratif: il n’exerce pas un pouvoir central. Il attend de la part chacun d’être à sa place, de faire les choses qui lui reviennent, en conscience, devenant alors un véritable soutien de l’Empire à son niveau.

La notion d’Empire, bafouée et diabolisée comme jamais dans le monde décadent que nous sommes en train de quitter, va non seulement reprendre toute sa Noblesse, mais un sens bien plus grand, bien plus profond. Oui, l’Empire est en marche, et il se construit actuellement jour après jour. Son but n’est pas de conquérir des territoires car il les englobe déjà tous. Son seul but est d’être au service de la Vie et de son Évolution. Il en est le tronc commun et les Royaumes, comme celui de Terremère-Gaïa, notre planète, en sont les joyaux.

4 réflexions sur “Empire”

  1. Merci une fois encore Catherine pour ce formidable article qui remet les pendules à l’heure avec l’histoire officielle. Il y a 30 ans j’ai passé une licence de russe à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientale de Paris et j’ai choisi d’étudier la civilisation mongole, au-delà de ce qui était nécessaire dans mon cursus universitaire, pour m’être passionnée pour la vie de Temüjin alias Gengis Khan, sans trop comprendre pourquoi j’étais « magnétiquement » attirée par ce « guerrier sanguinaire »…Je connaissais même par cÅ“ur son arbre généalogique comme si, inconsciemment, je sentais que j’y avais tenue une place et aujourd’hui je me sens comme un poisson dans l’eau avec les énergies de l’Archimagisterium et celles de la Pracandasenamuka, avec le sentiment d’avoir —enfin!— retrouver ma famille d’âmes. Votre article éclaire et répond avec bonheur à une énigme personnelle vieille de 30 ans. Merci.

  2. Bonjour,

    Je rejoins Empire , je veux LA retrouver pour en finir avec toutes sortes de Revendications et de Plaintes. Pour en finir avec de la Politique et les Politiciens, ceux et celles qui nous divisent et font oublier nos Racines à travers tous les moyens mis en place comme cette Education délétère, et cela depuis fort longtemps.
    Oui, Je veux LA retrouver avec ma plus belle Manière Orthodol pour LA chérir, tel est Mon Voeux pour Le But de l’Unité retrouvée.

    Vivement Empire Orthodol et Amour-Force à L’Archimagistérium
    KIM

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut