L’heure du choix : loyalistes vs résistants

Lors de la 1ère guerre mondiale (1914-1918), alors que la France s’enfonce dans le découragement et la défaite face aux coups de boutoir des Allemands, le Colonel Pétain joue des coudes pour faire entendre sa voix avec un certain panache : « Accomplissez votre mission coûte que coûte. Faites-vous tuer s’il le faut, mais si vous pouvez remplir votre devoir tout en restant en vie, j’aime mieux cela. »  Rapidement promu, il prend le contrôle des opérations militaires. Victorieuse du conflit, la France célèbre alors son nouveau héros, symbole même de la droiture, de la résistance et de l’ingéniosité.

Mais quelques années plus tard, à la faveur de la 2e guerre mondiale (1939-1945), le Maréchal Pétain instaure le Régime de Vichy. S’il apparaît dans un premier temps comme « l’Homme providentiel », la désillusion se fait vite cinglante. En effet, derrière l’apparente façade de souveraineté conservée au pays,  l’arrangement qu’il conclut avec l’Allemagne nazie est consternant  : Les règles républicaines font place à un régime totalitaire qui ne dit pas son nom, pour mieux  s’atteler  à servir  l’idéologie allemande dans presque tous les  domaines : Lois et actions antisémites (dont la célèbre rafle du Vel’ d’Hiv), répression des opposants quels qu’ils puissent être (par la Milice française), mesures économiques en faveur de l’Allemagne, instauration de nouvelles valeurs, imposées à tout un chacun, dont le fameux :  Travail, Famille, Patrie… etc.

Le symbole de la droiture et de la résistance devient alors le symbole de la duperie et de la soumission.  Pourtant il s’agit bien du même homme et des mêmes peuples ? Pourquoi, les uns comme les autres, ont-ils tourné à ce point leur veste, et aussi rapidement ?

Est-ce que c’est le contexte qui a changé ?  La « Grande Guerre » de 1914-1918 en appelait en effet à une simple volonté expansionniste territoriale de l’Allemagne, en vue de la renforcer stratégiquement du fait de sa position centrale. La « drôle de guerre » de 1939-1945 (notez le changement de qualificatif, et sans majuscules, ce qui en dit long) se met en marche pour conquérir un vaste empire, justifié par le besoin d’un « espace vital » nécessaire au développement de la « race des seigneurs » (et l’élimination, de fait, de toutes les autres). Il est peut-être utile de rappeler qu’Hitler a été l’un des représentants les plus brillants (si l’on peut dire) du *Luciférisme. Et à ce titre, la « guerre » qu’il menait était sans doute bien au-delà d’une simple conquête de territoires. Son objectif comprenait également et sans aucun doute, le souhait de régner sur l’Humanité, qu’il se donnait le droit de refaçonner selon son entendement. L’hypothèse n’est pas à rejeter :  ce qui change, entre les 2 guerres, c’est le « niveau ».  Pour la 2e guerre mondiale, c’est le cran au-dessus. C’est une question d’intention et de conscience, de changement profond de la réalité. Ceci étant posé, force est de constater que les héros de la résistance d’hier sont devenus les serviteurs obséquieux et peu glorieux de la nouvelle donne de ce nouveau contexte.  En tous cas, pour Pétain, il semble bien que ce soit passé dans ce sens-là

Si je vous raconte tout cela, c’est tout simplement pour faire un lien, un parallèle avec ce qui est en train de se passer aujourd’hui. Notre monde est actuellement dans une phase de transition telle qu’il n’en a jamais connue. Son niveau de conscience change, clairement. Il monte non pas d’un, mais de plusieurs crans.  Nous sommes aux portes d’un changement radical, à ce point que même l’imaginer, ne serait-ce qu’un peu, relève quasiment de l’impossible. Pour qu’un monde change, il faut en avoir l’idée, l’envie et la conscience. C’est le prix du changement de réalité. Je précise cependant dès maintenant que l’Archimagisterium ne va pas demander notre avis car ce changement est déjà en cours, et que les jeux sont déjà faits. En fait la question n’est pas là, elle porte davantage sur le choix d’adhérer ou non à ce nouveau monde, de le rejeter ou de le coconstruire.  Mais attention, si on n’y prend pas garde, les héros d’un jour pourraient bien devenir les pleutres et les traîtres du lendemain, ou inversement. Tout est question de choix, en conscience et selon un contexte. C’est comme si une exceptionnelle opportunité se présentait à nous, quoi que nous ayons pu être. Car cela n’a plus d’importance. Tout ce qui compte désormais, c’est notre choix d’aujourd’hui.

Reprenons ! Le simulacre de monde dans lequel nous vivons actuellement (ce monde étant déjà mort, nous vivons dans une sorte de simulation artificielle le reproduisant, encore pour un temps) expose parfaitement cette vision duelle et paradigmatique. D’un côté il y a les « Complotistes » qui se révoltent contre le système établi. Pour ceux qui n’en font pas partie, ils sont complètement manipulés et à côté de la plaque. De l’autre, il y a les « Conformistes », du point de vue des Complotistes. Pour ceux qui n’en font pas partie, les Conformistes sont complètement manipulés aussi, des béni-oui-oui aux ordres des media et gouvernements, et sont complètement à côté de la plaque. Qui a raison ? Qui a tort ? 

Mais essayer de vouloir répondre à cette question pourrait-il consister à nous faire « tomber dans le panneau » ?  Car quand on y regarde de plus près, rien n’est moins simple. Rappelons d’abord que le concept de Complotisme/Théorie du Complot, a été inventé(e) de toutes pièces par la C.I.A. aux Etats-Unis. Devant la montée croissante d’individus refusant de « tout gober » sans avoir à réfléchir, cette trouvaille lui permit en son temps de retrouver le plein contrôle de la situation. En effet, les « Complotistes » sont infiltrés d’une masse considérable d’agents doubles (des complotistes qui se revendiquent comme tels mais qui n’en sont pas), lesquels réussissent assez facilement, il faut bien le dire, à rendre le concept ridicule, en prenant eux-mêmes des postures et positions stupides, voire fanatiques, pour compter, à raison, sur la prise en relai du jeu des amalgames. Et au final, complotiste sincère ou pas, on sert le pouvoir en place, ajoutant de l’eau au moulin dudit pouvoir. Pour les Conformistes, même punition et même paradoxe : s’il y a bien un certain nombre de gens sincèrement et parfaitement acquis au système actuel, qu’ils servent sans réserve et sans états d’âme, il y a aussi tous ces gens qui n’en pensent pas moins, comprenant vaguement qu’il n’y a aucune issue, et dont le positionnement se résume alors seulement à rester « sous le radar », seul moyen de tirer son épingle du jeu. Dans ce dernier cas, pourrait-on dire alors que cette catégorie de la population, fait œuvre de « résistance passive » ?  Il n’est qu’à voir tout le mal que se donnent les gouvernements de ce monde, pour communiquer et convaincre, au moins à minima, ce « ventre mou » de la population.

Comment s’y retrouver dans tout ça ? Tout est complexe, inversé, manipulé et strictement intriqué au vieux paradigme qui est en train de mourir, mais qui ne se laisse pas faire pour autant. Il résiste et continuera à résister jusqu’au bout, refusant avec obstination sa défaite. En pure perte, redisons-le, mais il pourrait quand même y avoir de graves dommages collatéraux, compte tenu que nous sommes sur le fil, en pleine période de transition :

– Il y a tous ceux qui veulent continuer à alimenter l’ancien paradigme, celui qui est mourant, en lui restant fidèle, dans une relation intime avec lui, dans sa logique de pactes, dans le choix du camp le plus influent, peu importe qu’il soit sans cesse changeant, quitte (croit-on et au mieux) à le « doubler ».

– Puis il y a tous ceux qui sont en train de renouer avec une des fonctions les plus naturelles et les plus essentielles de l’être humain : l’intuition, « sentant » que quelque chose se passe, les impliquant aussi obligatoirement, d’une manière ou d’une autre. Ils sentent cet « appel », cette nécessaire mise au diapason, en cet accueil profond et voulu de ce changement, se délestant au maximum de tout ce qui peut représenter l’ancien monde… quitte à faire « le saut de la foi » (je ne résiste pas à vous redonner le lien de cette scène mythique d’Indiana Jones : https://www.youtube.com/watch?v=McD7DhfFbjw). Et je ne parle pas en ce cas d’actions extérieures, mais d’un état d’esprit intérieur. Ne plus accepter certaines choses, pour mieux en accueillir d’autres, conformément à sa profonde authenticité, rejetant ainsi et désormais les règles imposées, ces constants jeux de manipulation, ce double-jeu permanent… Tout cela intérieurement. Il ne s’agit pas de changer ce que nous faisons, mais de réformer ce que nous sommes, en le faisant. Bref, vivre notre vie en conscience, acceptant ou refusant librement et intérieurement ce qui se présente à nous. Cette élévation de conscience, si nous l’acceptons, si nous l’initions, fera toute la différence, mais cette fois-ci, espérons-le, dans le bon sens (pour reboucler avec mon exemple d’Hitler de tout à l’heure), ce changement de contexte, pour une fois, nous offrant la possibilité de devenir des héros, plutôt que des « vendus ».  Plus nous serons nombreux à faire ce profond et sincère examen de conscience, de manière drastique, aboutissant à notre élévation, donc à un choix conscient, plus ce qui soutient le vieux monde perdra en forces, notamment de résistances et d’illusions. Et plus il nous sera facile de nous « couler » dans le courant de ce nouveau paradigme, répétons-le, de toutes façons inexorables. Cette expérience-là qui nous est proposée, imposée même, disons-le, n’est ni plus ni moins que l’opportunité de reprendre les rênes de notre vie, en choisissant délibérément ou non d’entrer dans le cycle évolutif, qui ne s’arrêtera plus jamais.

Dès lors, nous sommes loin de la fausse dualité fumeuse, mortifère et manipulatrice instituée par le combo « Conformistes/Complotistes », les Dupont et Dupond de ce vieux monde !

L’Horizon redevient clair et limpide. Choisissons-nous de rester dans ce monde tel qu’il est, celui de la survie, des petits compromis et arrangement entre « amis », ou choisissons-nous d’en changer pour un autre, dont nous ne connaissons que l’Essentiel ; à savoir qu’il est l’expression même de la dynamique de la Suprématie Orthodole, fondement de l’Archimagistère, c’est-à-dire le respect de la Vie sous toutes ses formes, dans une dynamique évolutive constante, et ce quel qu’en soit le prix. Avec droiture et honneur. Dans ce nouveau monde, les héros… c’est nous ! Et nous allons tous dans le même sens.

En conséquence, ce « retournement » de monde fera alors aussi basculer les sincères complotistes d’hier en loyalistes, ardents serviteurs d’une cause et d’un monde qu’ils estimeront enfin conformes à leurs valeurs profondes,tandis que les sincères conformistes d’hier, se révéleront au grand jour, montant au créneau pour s’ériger contre cette nouvelle gouvernance dont ils ne veulent à aucun prix, celle de l’Archimagisterium, entrant ainsi et dès lors, en résistance.

C’est l’heure de faire votre choix. Car c’en est un. Et beaucoup plus incident que vous ne le croyez. Ne traînez pas. Faites-le, puis assumez-le. Vous êtes LIBRES de votre choix.  Et pour tous ceux qui voudraient feinter en faisant un non-choix, rappelez-vous seulement que ce n’est plus possible, parce que ça, c’est déjà l’ancien monde.

Remerciements sincères pour leur concours à cet article :  Eric Jean, Rédacteur en Chef, Nicolas Matern, empêcheur de tourner en rond, et Feldinn, « faiseuse » de Miracle Orthodol.

* Bibliographie en complément d’information :

https://www.gotquestions.org/francais/luciferianisme.html

https://www.the-witching-hour.com/blog/index.php/le-luciferisme-quest-ce-que-cest/

http://terredemystere.canalblog.com/archives/2015/04/10/31866186.html

6 réflexions sur “L’heure du choix : loyalistes vs résistants”

  1. Bonjour,

    Si on fait un choix dans le sens de l’Archimagistère et marcher à ses côtés. Qu’adviendrait-il si nous ne sommes pas « accepté » par l’Archimagistère? Dans le sens que nous n’avons pas…La « vibration assez haute »…

    Bien à vous.

    Michel

    1. Catherine Fontanel

      Bonjour Michel,
      Cela ne se pose pas en ces termes il me semble : L’Archimagistère, qui est un paradigme, n’a pas à accepter ou non …. c’est plutôt à nous de nous y adapter ou pas. Pour prendre une image, c’est comme si, sortant d’une fusée, vous débarquiez sur une autre planète, pour vouloir y vivre. Il faudrait bien en ce cas que vous vous adaptiez à son fonctionnement, que vous ne connaissez pas forcément au départ. Et c’est le fait d’y être qui va vous apprendre tout ça, c’est le fait de faire les efforts ou non pour vous adapter qui va faire que vous allez pouvoir y vivre, et donc y rester.
      Pour l’heure, un choix fait en conscience à cet égard contribue, justement, à une élévation de conscience (ce que vous appelez «vibration» ). C’est un premier pas, mais certes pas le dernier puisque nous entrons dans une dynamique évolutive perpétuelle. Votre conscience s’élève en résultante de votre évolution personnelle, donc selon votre volonté ou pas d’y collaborer pleinement, quitte à devoir se « battre » pour cela, à son échelle et sa mesure, car ce qui compte ce n’est pas le « niveau » où on est mais seulement sa progression par rapport à ce point de départ, perpétuellement rehaussé.
      Merci d’avoir posé cette question Michel, car il très important de comprendre que cette notion d’évolution constante est une Loi Naturelle du nouveau monde, qui en constitue le fonctionnement fondamental.
      Chaleureusement,

  2. Quelle plume et quelle fine analyse ! Merci Catherine.
    Un exercice de style qui révèle à merveille l’ingéniosité machiavélique des prédateurs de l’humanité, passés maîtres —il faut bien le reconnaitre— dans l’art de la manipulation et de l’intrication du vrai et du faux, pour mieux nous perdre et nous condamner à tourner en rond dans leur labyrinthe infernal.
    Après moult souffrances et errances, cela nous aura cependant permis de muscler notre discernement —au moins pour les plus persévérants chercheurs de vérité— en ce qui fût un monde d’illusion à tiroirs et pièges multiples.
    Qu’il est bon de sentir la fraîcheur du souffle nouveau caresser notre âme, après tant d’années d’enfermement !

  3. Magnifiquement rédigé !! Merci Catherine 🙂
    Quelle époque fantastique. Je crois que chacun aura sa place dans ce grand nouvel ensemble, en résonnance avec ce qu’il porte et ses passions. Pour beaucoup, dans mon entourage, les choix sont faits. C’est maintenant une question de trouver ou, quand et comment s’impliquer dans ce nouveau monde avec nos sourires et gaieté de coeur.
    Merci encore !

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