QUESTION:
En ce qui concerne l’économie dans le nouveau paradigme, mon fils, étudiant en économie (Management Gestion d’Entreprise), se pose la question de savoir comment vous ferez pour éviter les emprunts abusifs du fait qu’ils soient à taux zéro, et comment il sera possible de financer les dépenses publiques?
(Anonyme)
REPONSE:
Les emprunts à taux zéro ne représentent pas un problème (il en existe déjà, en théorie du moins, dans le cadre de ladite « finance islamique »). Les intérêts ne font que grossir artificiellement la dette de manière exponentielle, ils ne représentent pas un frein à l’abus. La motivation consistant à contracter un emprunt ne réside pas dans l’existence du taux d’intérêt, même s’il peut se montrer motivant ou rédhibitoire dans l’initiative en rapport, surtout dans le cadre d’un projet immobilier, ou pour une entreprise, dans celui d’investir dans un déploiement logistique ou un renouvellement matériel par exemple. D’une manière ou d’une autre, qu’il s’agisse de l’ancien ou du nouveau paradigme, un emprunt reste un emprunt. Il ne s’agit pas d’un cadeau. Tout emprunt est donc sujet à remboursement dès lors qu’il sera accordé par l’organisme qui en débloquera les fonds, en l’occurrence l’Omnium de l’Octroi, lequel, néanmoins, remplacera intégralement le système bancaire tel qu’il fut connu jusqu’alors, notamment dans son rapport avec le public. Les tentatives d’abus seront sanctionnées comme toute autre tentative similaire, quel qu’en soit le contexte. C’est la nécessité qui rendra les emprunts indispensables, nécessaires, ou optionnels, peu importe, du moins factuels, tout ne pouvant être financé sur ses fonds propres, qui qui les détienne. Le fait est que les emprunts seront, en revanche, plus aisément accordés qu’aujourd’hui, dans la mesure où les garanties de remboursement, en termes de solvabilité du moins, seront plus évidentes qu’elles le sont encore à ce jour dans la mesure où, quoi qu’il advienne, la Mense Universelle (équivalant à quelques treize mille euros par an) sera dispensée à tous à titre inconditionnel, par le même organisme que celui qui débloquera les fonds empruntés, en l’occurrence l’Omnium de l’Octroi une fois encore. Le remboursement s’effectuera donc à la source. Aucun abus ne sera possible dans la mesure où l’Omnium aura forcément vue sur l’historique du compte des emprunteurs. La transparence, de fait, sera obligatoirement de mise, car même dans le cas d’une grosse entreprise, c’est toujours l’Humain qui sera identifié comme étant au centre du contexte considéré, et non l’entreprise, en tant que personnalité « morale », cette entité juridique factice allant de même disparaître afin que l’Humain ne puisse plus non plus se cacher derrière elle.
En revanche, pour ce qui est des financements « publics », ils seront directement assurés par le compte-source de l’Omnium de l’Octroi, toujours, symboliquement identifié comme étant le « Compte 42 ». Cela étant, aucun organisme « public », aucun équivalent des « collectivités territoriales » ni des « pays » actuels (les futures « Provinces » du Royaume dans ce dernier cas), n’aura besoin d’emprunter (pour aller ensuite se rembourser au moyen de quelque prélèvement fiscal). Ce seront des financements intégraux et sans contreparties qui seront consentis, sur base d’un rapport de cohérence, par l’Archimagisterium, et l’intermédiaire de son organisme financier susmentionné. Ce compte-source est celui à partir duquel tout partira et auquel, en définitive, tout reviendra pour une annulation monétaire inconditionnelle des sommes qui y seront transférées. Sa caractéristique particulière est d’être toujours à zéro, quoi qu’il arrive, quoi qu’il y soit versé, quoi qu’il en soit débité, mais toujours en fonction des impératifs économiques à court, moyen ou long terme, demandant donc une gestion rigoureuse, particulièrement fine et rationnelle de la situation particulière replacée obligatoirement dans le contexte global (loin des fictions politiques et/ou économiques du passé). C’est le seul et unique moyen de permettre une alimentation financière fluide, échappant aux nombreuses problématiques liées aux restrictions intentionnelles appliquées au monde économique de la civilisation du passé, telles l’inflation d’un système inconditionnellement fondé sur le principe de rentabilité. Ainsi, le nouveau système « économique » est entièrement repensé hors de sa position traditionnellement centrale (laquelle sera substitutivement occupée par le Vivant), en l’absence de toute notion d’intérêts directeurs, de fluctuations de quelques cours que ce soit, de variabilité de marchés, de volatilité de devises multiples ou de comptes, mais répondant néanmoins à ses propres impératifs en termes de besoins réels et de nécessités, et pour les dépenses desquels, effectivement « publiques », liées au développement des infrastructures de la civilisation comme à la satisfaction des besoins de cette dernière dans la plus absolue gratuité pour l’ensemble de ses usagers et donc citoyens à l’échelle planétaire, qu’ils soient individuels, collectifs, entrepreneuriaux, ou « institutionnels » (et quand bien même ce terme disparaitra-t-il in fine), l’Archimagisterum interviendra de manière directe et à « fonds perdus » selon la logique encore actuelle, mais sans risque de déstabilisation systémique, grâce à une entière redéfinition paradigmatique des fondements organisationnels de la civilisation humaine, de ses priorités, et de ses moyens.